Principales maladies génétiques
Le Border Collie profite d’une rusticité naturelle qui lui permet de n’être que rarement malade, mais il présente néanmoins quelques sensibilités potentielles, parfois particulières, à certaines pathologies génétiques. Voici les principales, mais ce n’est pas une liste exhaustive.
Il existe des tests ADN pouvant être réalisés sur chaque chien afin d’en connaître les fragilités ou sensibilités particulières.
La dysplasie de la hanche :
Aussi appelée l'hyperlaxité de la hanche, cette maladie est la plus rencontrée chez les Borders Collies et les grands chiens (selon une étude de l'OFA -The Orthopedic Foundation for Animals-, plus de 10% des Border Collies en souffrent).
La dysplasie est une malformation de l'articulation d'origine principalement génétique, mais des facteurs environnementaux comme l'obésité durant le jeune âge, la prise de poids et l'exercice intense peuvent favoriser l'expression clinique chez des animaux génétiquement atteints.
La tête du fémur est normalement soudée à une cavité du bassin qui l'accueille grâce à une articulation et un ligament. Un relâchement de ce ligament (laxité) provoque progressivement la dysplasie de la hanche qui s'avère très douloureuse pour le chien.
Le chien souffrant de la dysplasie de la hanche peut alors présenter les symptômes tels qu’une démarche anormale (boitements, claudication), l’épaule incurvée, l’inactivité et refus de faire de l’exercice (marcher, courir, sauter), ou encore un os de la hanche saillant.
Mutation du gène MDR-1 :
Le MDR-1 (Multi-Drug Résistance) est le gène de la toxicité médicamenteuse qui touche des races de berger comme le Border Collie et le berger australien. Il a une fonction importante dans le transport des molécules toxiques hors du cerveau. Son fonctionnement anormal (mutation) provoque une intoxication du cerveau (neurotoxicité) à la prise de certains médicaments. Ce gène est détectable facilement via un test chez le vétérinaire.
Les chiens porteurs de ce gène sont sensibles à l’absorption de certaines molécules (vermifuges et antibiotiques), pour lesquelles ils peuvent développer de graves symptômes potentiellement mortels.
Les symptômes devant alerter le propriétaire sont : |
• Des vomissements • Des tremblements, des convulsions • Des difficultés locomotrices • Les pupilles dilatées, voire la cécité • Le coma de l'animal |
Les molécules à proscrire sont : l’Ivermectine, l’Emodepside, la Loperamide, la Moxidectine, la Doramectine et l’Abamectine
L’ Atrophie Progressive de la Rétine (APR) :
L’APR est une maladie oculaire survenant après l’âge de 2 ans et conduisant à la cécité totale entre 4 et 9 ans. 10 à 15 % des Borders français seraient atteints. La transmission est génétique et récessive liée au chromosome X.
Les mâles n’ayant qu’un chromosome X sont soit sains ou atteints mais jamais porteurs. Les femelles ayant 2 chromosomes X, elles peuvent être saines, porteuses ou plus rarement atteintes (les 2 chromosomes X avec le gène muté). Les animaux porteurs et atteints seront alors transmetteurs de la maladie.
L’examen de son chien ne pourra pas donner de résultat négatif certain, c’est juste un résultat valable au moment de l’examen, la maladie pourra apparaître éventuellement plus tard. Signalons toutefois que cet examen ne permet toujours pas de repérer les porteuses saines.
L’ Anomalie Oculaire du Colley (AOC) :
Maladie héréditaire et congénitale, l’AOC affecte progressivement le développement de parties de l'œil, en particulier de la rétine, ce qui sous sa forme grave, affecte la vision. Très nettement moins répandue chez le Border que l’APR, elle peut être dépistée dès 6 semaines et n’est pas évolutive.
La sévérité de la maladie est très variable : elle peut être bénigne, entraîner une légère déficience visuelle ou la cécité. Le diagnostic est confirmé par un test ADN.
C'est une maladie autosomique récessive : elle touche indistinctement les mâles et les femelles et un animal peut transmettre le gène muté à sa progéniture sans être malade lui-même.
L’ épilepsie :
L'épilepsie essentielle, aussi appelée épilepsie primaire, est une maladie du cerveau se caractérisant par des crises convulsives. On parle d'épilepsie essentielle lorsqu'on ne peut pas mettre en évidence de cause à l'apparition de ces crises convulsives.
Un très grand nombre de races semblent prédisposées à cette maladie dont le Border Collie. Mais cette maladie peut se développer chez un chien de n'importe quelle race pure ou croisée.
Les premières crises lors d'épilepsie essentielle apparaissent le plus souvent entre l'âge de 6 mois et 5 ans, mais les premières crises peuvent passer inaperçues et les animaux peuvent être présentés à leur vétérinaire après l'âge de 6 ans.
Les crises convulsives en elles mêmes peuvent être de nature très variées : elles peuvent être généralisées avec dans le cas le plus classique un animal qui tombe sur le côté, inconscient et qui présente des mouvements de pédalage ou bien être partielle, sans perte de conscience.
La fréquence des crises est variable d'un individu à l'autre. Le pronostic pour cette maladie est variable en fonction de la fréquence, de la gravité des crises et de la réponse au traitement qui est fonction des races. Le traitement est possible et il est médical.