Notre élevage
Notre élevage se situe dans le nord de l'Hérault (Occitanie) dans le sud de la France. Nous vivons dans une magnifique petite vallée, du village de Lauroux qui est nichée au pied du plateau du Larzac, sur les contreforts des Cévennes et aux portes de la Méditerranée... Notre ferme est à mi-chemin de Montpellier et Millau et à quelques kilomètres de l'autoroute A75 !
~ N° d'élevage : 34 132 002 ~
Genèse :
Ma toute première passion a été pour les chevaux, c'est ainsi que je me suis naturellement dirigée vers une formation adulte : le BPREA, afin de devenir responsable d'exploitation agricole. C'est sur un projet caprin que j'ai terminé mon année de formation, seule activité viable sur la ferme que mes parents louaient et à qui j'allais succéder. Peu de temps après l'obtention de mon diplôme, j'ai acheté ave l'aide de mes parents mes 60 premières chevrettes alpines de sélection âgées de 3 semaines, que j'ai élevé au biberon. C'est à ce moment-là que je suis tombée amoureuse des chèvres que j'ai réellement découvert à ce moment-là ! J'ai alors commencé à livrer le lait de mes chèvres en 2008 à la coopérative locale fabricant des fromages au lait cru, notamment des Pélardons AOC.
Depuis 2009, mon compagnon Eric est venu me rejoindre sur la ferme pour partager mes passions. |
Un élevage au naturel :
Ne pouvant pas disposer de clôtures pour de multiples raisons, nous faisons pâturer nos chèvres "à l'ancienne", c'est-à-dire en les gardant ave l'aide de nos chiens de troupeau sur la grosse centaines d'hectares dont nous disposons.
Lorsque le temps ne permet pas de sortir les chèvres, celles-ci restent à la chèvrerie où nous les nourrissons au foin sans traitement, essentiellement produit sur la ferme, complété avec un peu de luzerne (utile aux chèvres reproductrices) ainsi qu'un mélange de céréales, granulés et minéraux.
Nos pratiques d'élevage :
Choix / gestion de nos reproducteurs :
Mes toutes premières chèvres proviennent d'une lignée de chèvres que mes parents ont sélectionné en marge de leur troupeau de brebis laitières, depuis des dizaines d'années. Puis, pour mon installation, j'ai acheté mes 60 premières chevrettes à la coopérative pépinière "Les Chevriers du Rouergue" Ce furent d'excellentes chèvres laitières qui m'ont permit de produire de grandes quantités de lait, de bonne qualité (> Voir nos premiers résultats laitiers ci-dessous). |
Mes critères de sélection furent la qualité des origines laitières tant au niveau quantitatif que qualitatif, la conformation de la chèvre ainsi que de ses mamelles. Un caractère gérable et pas trop difficile fait aussi parti des critères de sélection pour ne pas compliquer notre quotidien déjà difficile par nature.
Au niveau sanitaire, nous avons choisis des reproducteurs / trices qui ont suivi un protocole anti-CAEV dès la naissance. C'est-à-dire qu'ils furent retirés de leur mère à la naissance et élevés au colostrum / lait artificiel afin d'éviter de contracter le CAEV. C'est une pratique que nous avons suivi les premières années. Mais n'ayant jamais eu de cas avéré, nous avons maintenant choisi de laisser les chevreaux sous leur mère pour se rapprocher d'une vie plus saine et naturelle. Seuls nos reproducteurs achetés continuent d'être choisis avec ce protocole de protection.
Nous essayons de travailler la sélection de nos chèvres sans l'utilisation de consanguinité, même si nos boucs sont issus d'IA (Insémination Artificielle) et que la consanguinité peut se retrouver dans leur pedigree de part l'ultra-sélection des boucs sélectionnés pour le prélèvement de leur semence.
Traitements :
Nos chèvres sont vermifugées selon les besoins qui sont évalués 2 fois par an par une analyse de crottes (coproscopie). Depuis quelques années, nos pratiques et conditions d'élevage nous ont permit d'éviter toute vermifugation, mais nous restons vigilants et attentifs et vermifugeons les chevreaux autour de l'âge du sevrage, en plus d'un traitement anti-coccidien.
Nous traitons nos chèvres et chevreaux sevrés, une à plusieurs fois par an, en été essentiellement, avec un insecticide rémanent 1 mois (contre tiques, puces, poux, mouches...).
Les onglons de nos chèvres sont parés selon les besoins (le pastoralisme permet une usure naturelle des onglons dans la plupart des cas)..
Lors de la vente :
Nos chèvres et chevreaux partent :
|
Nos résultats laitiers :
LACTATION 2008 (avec des chèvres de 1 an = production limitée) |
600 litres/chèvre/an TB moyen : 43.78 TP moyen : 33.11 |
LACTATION 2009 (avec 2/3 de chèvres de 2 ans et 1/3 de chèvres de 1 an) |
1022 litres/chèvre/an ! TB moyen : 38.13 TP moyen 33.73 |
Voici des résultats laitiers en année de croisière, avec des chèvres d'âges différents : LACTATION 2011 |
> Voir contrôle laitier Avril 2011 |
Difficile décision : arrêt d'activité
En 2012, nous avons dû arrêter notre production laitière et vendre la quasi totalité de nos chèvres... Plusieurs raisons nous ont poussé à cela, les voici :
Tout d'abord, la coopérative laitière à qui nous livrions le lait a fermé.
Nous avions demandé à la propriétaire des bâtiments et d'une partie des terrains que nous louons, si elle nous autorisait à faire une fromagerie, soit en transformant une pièce à l'intérieur de la ferme, soit en installent une fromagerie mobile à proximité des bâtiments... elle a tout refusé, ce qui a fermé toute possibilité de continuer dans la production de lait de chèvre.
En parallèle, les problèmes graves des bâtiments que nous louons, et notamment les infiltrations importantes, ne nous permettaient pas de produire du lait en toute sécurité... un humidité excessive sur une litière, cause une prolifération bactérienne pouvant se retrouver dans le lait. La propriétaire des bâtiments de la ferme ne souhaitant pas faire d'entretien ou amélioration, nous ne pouvions pas continuer une production alimentaire dans ces conditions. Pour voir plus en détails les difficultés que nous rencontrons sur notre ferme, vous pouvez voir l'article : > Nos difficultés structurelles
Nous étions en pour-parler avec la propriétaire des bâtiments pour lui acheter au moins un bout de terrain afin de pouvoir y construire une ferme, et quitter celle que nous louons beaucoup trop problématique. Malheureusement, les choses ont traîné... 2 pas en avant, 3 pas en arrière... il a fallu 12 ans pour que cela aboutisse. Et dans tous les cas, notre situation trop instable en 2012 ne nous permettait pas de nous projeter dans l'avenir, ni d'avoir la stabilité financière notamment, pour entamer de tels projets.
Par ailleurs, l'impossibilité de placer tous les chevreaux et chèvres de réforme, nous obligeant à les envoyer à l'abattoir, ne nous convenait absolument pas. Cela nous rendait malade car c'est avant tout par passion pour les chèvres et plus généralement des animaux, que nous avions choisi ce métier.
Malgré la qualité des chèvres que nous avons sélectionné et malgré les résultats laitiers obtenus, nous avons fait le choix difficile de revendre une grande majorité de notre troupeau, nous n'avons gardé que quelques chèvres issues de meilleures lignées, pour notre propre production notamment. Nous ne produisons donc plus de lait de chèvre actuellement, et nous avons uniquement quelques chevreaux alpins de sélection à la vente chaque année.
Notre production est désormais la sélection de la chèvre miniature et de l'âne miniature.